lundi 18 mai 2009

Autriche: anti-sionisme/anti-israélisme = antisémitisme

Il n'est plus à démontrer que l'antisémitisme contemporain se camoufle derrière la critique soi-disant légitime d'Israël, des sionistes, du lobby juif ou du lobby sioniste (pour les plus précautionneux). Le chancelier autrichien a raison de dénoncer "une rhétorique antisémite" et "d'attiser des préjugés antisémites" dans le chef du parti d'extrême droite FPOe. Dieudonné et son parti anti-sioniste ne font pas autre chose.

Source: EJP

"Le chancelier autrichien Werner Faymann a stigmatisé dimanche le parti d'extrême droite autrichien FPOe, qu'il a accusé d'utiliser une rhétorique antisémite dans la cadre de la campagne électorale pour les élections européennes.

Dans un encart publié dimanche par le tabloïd Kronen Zeitung, le parti d'extrême droite proclame en grands caractères de couleur rouge: "le FPOe met son veto à (l'entrée) de la Turquie et d'Israël dans l'UE".

Le FPOe mène campagne depuis longtemps contre une adhésion de la Turquie à l'UE, mais c'est la première fois qu'il évoque Israël.

"Israël n'est pas du tout candidat. Il n'y a même pas de pourparlers en vue d'une adhésion. La seule raison de mentionner Israël est d'attiser les préjugés antisémites", a déclaré le chancelier au quotidien Der Standard qui a publié ses propos dans son édition en ligne.

"C'est honteux", s'est-il indigné avant de "condamner fermement" l'initiative du FPOe.

Le FPOe, troisième plus important parti politique d'Autriche, a également suscité l'inquiétude de différentes communautés religieuses, aussi bien chrétiennes que musulmanes, avec des affiches électorales ayant pour slogan "l'Occident dans les mains des chrétiens".

"Le FPOe dresse les gens les uns contre les autres, c'est intolérable", a poursuivi le chancelier, qui s'en est pris en des termes inhabituellement durs à Heinz-Christian Strache, réélu la veille à la tête du parti avec 97% des voix. Cet homme "est une honte", a affirmé le chancelier Faymann. En outre, s'est-il inquiété, "les affiches de M. Strache risquent de provoquer une accoutumance dans le public. Nous ne pouvons pas permettre cela, il devrait y avoir un tollé", a-t-il ajouté.

Le chancelier a préconisé une campagne d'éducation "anti-fasciste" dans les établissements scolaires. "Nous avons une responsabilité historique", a-t-il souligné."

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1 commentaire :

eliker a dit…

Voila le cas typique de l'utilisation de l'antisémitisme en politique.
Ici, il ne s'agit pas du tout de défendre les Juifs et moins encore Israel, il s'agit seulement d'exploiter un mot et de l'utiliser contre l'adversaire politique, surtout s'il se situe a droite.

L'un ne vaut pas mieux que l'autre.