samedi 25 septembre 2010

Obama et le Commissaire européen aux antipodes sur le processus de paix

«Nous pouvons revenir l'année prochaine avec un accord qui amènera un nouvel Etat Membre aux Nations Unies, un Etat Palestinien indépendant et souverain, qui vit en paix avec Israël.» (Barak Obama)

«Il ne faut pas sous-estimer, par exemple, le [pouvoir du] lobby juif à Capitol Hill, le parlement américain. C'est groupe le mieux organisé de pression qui y existe. En d'autres termes, il ne faut pas sous-estimer l'emprise du lobby juif sur la politique américaine. Que ce soit dans le camp démocrate ou républicain, ça revient à peu près au même.  Il ne faut pas non plus sous-estimer l'opinion - en dehors du lobby - du Juif moyen qui ne vit pas en Israël. Il y a en effet chez la plupart des Juifs une foi [geloof]- je pourrais difficilement décrire ceci autrement - qu'ils ont raison. Et la foi est quelque chose qu'on peut difficilement combattre avec des arguments rationnels. Ca ne dépend du fait si ces Juifs sont croyants ou pas. Même les Juifs laïques [vrijzinnige] partagent la même croyance d'avoir effectivement raison. Il n'est donc pas facile, même avec un Juif modéré, d'avoir une discussion sur ce qui se passe au Moyen-Orient. C'est une question très émotionnelle.» (Karel De Gucht, Commissaire européen)

La colère chez les Européens d'être exclus des pourparlers

Il est intéressant de comparer les déclarations du Commissaire européen et celles du Président américain dont "le gros du discours [a été] consacré au Proche-Orient, alors que les discussions entre Israéliens et Palestiniens ont repris récemment sous la houlette américaine, suscitant une certaine colère chez les Européens exclus du processus."

ONU (23/2010) – Devant l'Assemblée générale des Nations Unies, le Président des Etats-Unis, Barack Obama, a réitéré jeudi son soutien à l'objectif « de deux Etats, Israël et Palestine, vivants côte-à-côte en paix et sécurité».

« Je suis heureux que nous ayons poursuivi des négociations directes entre Israéliens et Palestiniens à Washington, Sharm el-Sheikh et Jérusalem», a déclaré Barack Obama lors du débat annuel de l'Assemblée générale qui s'est ouvert jeudi. «Aujourd'hui, beaucoup sont pessimistes sur ce processus. Les cyniques disent qu'Israéliens et Palestiniens sont trop méfiants les uns envers les autres et trop divisés intérieurement pour forger une paix durable», a-t-il ajouté.

«Si aucun accord n'est atteint, les Palestiniens ne connaîtront jamais la fierté et la dignité qui émergent lorsque l'on a son Etat. Les Israéliens ne connaitront pas l'assurance et la sécurité qui viennent avec la souveraineté et la stabilité de ses voisins», a souligné le Président américain.

«Je refuse d'accepter ce futur», a-t-il plaidé. «Nous croyons que cet élan doit être étendu. Nous pensons aussi que les négociations devraient continuer jusqu'à ce qu'elles soient achevées. Il est maintenant temps pour les parties de s'aider l'une l'autre pour surmonter les obstacles».

Barack Obama a appelé les «amis des Palestiniens» à transformer « leurs promesses » en « actions ». Selon lui, les Etats qui ont signé l'Initiative de paix Arabe devraient saisir l'opportunité pour normaliser leurs relations avec Israël et aider politiquement et financièrement l'Autorité Palestinienne à construire les institutions du futur Etat. «Ne faisons aucune erreur : le courage d'un homme comme le Président Abbas, qui se dresse pour son peuple devant le monde, est de loin plus courageux que ceux qui tirent des roquettes sur des enfants et des femmes innocents», a dit le Président américain."

- Journal belge: De Gucht a dit sur les Juifs ce que tout le monde pense tout bas
- Le WSJ évoque le "bâillement collectif" européen face aux propos sur le lobby juif de Karel De Gucht
- Un eurodéputé espagnol dénonce le "lobby juif" aux U.S.

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