dimanche 19 septembre 2010

Qui des Israéliens ou des Palestiniens se soucie de la paix ?

Where's this Time magazine cover? (Elder of Ziyon). En effet, quand est-ce que Time magazine publiera une enquête sur ce thème?  Cela étant, il y a ceux qui ont pris la défense du reportage: Judeosphere (Time Out) et Jacob Heilbrunn (Is Time Magazine Anti-Semitic?).

Réaction de l'ambassadeur Michael Oren : Suite à la parution d’un article de Time magazine intitulé : Why Israelis Don’t Care About Peace with Palestinians  (Pourquoi les Israéliens ne se soucient pas de la paix avec les Palestiniens) , l’Ambassadeur d’Israel aux Etats-Unis SE Michael Oren répond :

Compte tenu de notre expérience vis-à-vis de la déception et du traumatisme, il est étonnant que les Israéliens soutiennent encore le processus de paix. Pourtant, nous le soutenons à une majorité écrasante.

Imaginez que vous êtes un parent qui envoie ses enfants à l’école le matin, se demandant avec angoisse si leur autobus deviendra une cible pour les kamikazes. Imaginez que, au lieu d’aller au collège, vos enfants deviennent soldats à 18 ans pour trois ans et restent réservistes actifs jusqu’ à 40 ans. Imaginez que vous ayez combattu dans plusieurs guerres, comme l’ont fait vos parents et même vos grands-parents, que vous ayez vu des roquettes s’abattre sur votre quartier et que vous ayez perdu de la famille ou des amis proches lors d’attaques terroristes. Imaginez tout cela et vous commencerez à comprendre ce que c’est d’être israélien. Et vous saurez pourquoi tous les Israéliens veulent désespérément la paix.


Récemment dans le magazine Time et ailleurs, des rapports ont montré que les Israéliens – qui connaissent actuellement une croissance économique et une relative accalmie pour ce qui est du terrorisme – ne se soucient pas de la paix. Selon un sondage, les Israéliens seraient plus préoccupés par l’éducation, la criminalité et la pauvreté que par le processus de paix avec les Palestiniens. Mais ces constatations n’indiquent en aucun cas une indifférence à la paix, mais plutôt la détermination des Israéliens à se construire une vie normale et fructueuse dans un contexte très compliqué .

Oui, de nombreux Israéliens sont sceptiques quant à la paix, et qui ne le serait pas ? Nous avons retiré nos troupes du Liban et de la bande de Gaza pour avoir la paix, et au lieu de cela, des milliers de missiles se sont écrasés sur nos maisons. Nous avons négocié avec les Palestiniens depuis 17 ans et deux fois, nous leur avons offert un Etat indépendant, offres qu’ils ont rejetées. Au cours des dix dernières années, nous avons vu plus de 1.000 Israéliens – proportionnellement l’équivalent d’environ 43.000 Américains – tués par des kamikazes, et des dizaines de milliers de mutilés. Nous avons vu des mères endeuillées à la télévision israélienne, invitant nos dirigeants à persévérer dans leurs efforts de paix, tandis que les mères palestiniennes faisaient l’éloge de leurs enfants martyrs et souhaitaient en sacrifier d’autres pour le djihad.

Il est étonnant que les Israéliens soutiennent encore le processus de paix. Pourtant, nous le faisons à une majorité écrasante. Selon un sondage effectué par le Centre Steinmetz Tamal à l’université de Tel-Aviv paru en juillet dernier, plus de 70% des Israéliens soutiennent le retour aux négociations avec les Palestiniens, et près du même nombre approuve la solution de deux Etats. Ces pourcentages existent bien que plusieurs sondages palestiniens montrent beaucoup moins d’enthousiasmes à vivre côte à côte dans la paix avec Israël, ou que la plupart des Israéliens pensent que la critique internationale contre l’Etat juif se poursuivra même si la paix est obtenue.

En effet, les Israéliens ont toujours saisi les occasions pour la paix. Lorsque les dirigeants arabes tels que le président égyptien Anwar Sadat ou le roi Hussein de Jordanie ont offert une paix véritable a Israël, notre peuple a répondu avec passion et a même fait des concessions douloureuses. Que la plupart des Israéliens soient toujours prêts à prendre des risques incalculables pour la paix – l’Etat palestinien proposé longerait leurs plus grandes villes – et soient toujours prêts à partager leur patrie ancestrale avec un peuple qui a maintes fois essayé de les détruire, ressort du miracle.

Il est vrai qu’Israël est une histoire à succès. Le pays compte six universités de classe mondiale, il y a plus d’articles scientifiques et de prix Nobel par habitant que dans n’importe quel autre pays et il possède le secteur le plus avancé de haute technologie, hormis la Silicon Valley. L’économie est florissante, les touristes affluent et notre armée protège nos frontières. Face à des pressions sans relâche, nous avons conservé un système démocratique dans lequel Juifs et Arabes siègent au parlement et à la Cour Suprême Nous avons accompli cela sans connaître une nanoseconde de paix.

Nous ne devrions pas avoir à nous excuser pour nos réalisations. Les observateurs extérieurs ne devraient pas en conclure que les progrès importants dans notre société diminuent notre profond désir de paix. Cette aspiration a été exprimée par le Premier ministre Benjamin Netanyahu à la récente cérémonie à la Maison Blanche en l’honneur de l’ouverture des négociations directes avec les Palestiniens. S’adressant à l’Autorité palestinienne et à son président Mahmoud Abbas en tant que " mon partenaire dans la paix", Netanyahu a appelé à "une paix qui durera des générations.  Notre génération, la génération de nos enfants et plus encore".  Cette vision de la paix est notre bouée de sauvetage.

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