dimanche 17 juillet 2011

Les Belges restent pantois devant la courte vue des autorités israélienne

"Un pays qui n’est d’accord sur rien mais dont les «élites» s’accordent comme sous la baguette d’un chef invisible pour ne jamais manquer de tancer un petit peuple qui a l’indécence millénaire de se prémunir contre ses ennemis et ses faux amis. [...] Un pays où le principal syndicat socialiste demande l’expulsion de la Histadrut de la Confédération syndicale internationale après qu’il ait impudemment exigé des licences d’exportation d’armes à destination de la Libye pour «sauver de l’emploi»." (Isaac Franco)

Ca n'arrête pas chez les Belges francophones.  La mise au pilori d'Israël est le grand dada de la presse, du parlement [La claque du Sénat belge à Israël est bien méritée], des politiques, des journalistes, des universités, des savants, du CCLJ, des ONG - ça critique, ça JCalle, ça fulmine, ça rage, ça scriboulle, ça conférence, ça colloque, ça vote, ça boycotte, ça durbanise, ça s'indigne, ça milite, ça ne s'arrête pas.  Droite, gauche, centre l'obsession anti-israélienne est constante.  Et tous vertueusement se disent de grands amis de l'Etat d'Israël.

Ecolo s'inscrit dans cette tradition des partis francophones - ni meilleur ni pire.  Quatre figures de proue du parti (dont deux femmes Sarah Turine et Isabelle Durant - énormément de pasionarias européennes prennent fait et cause pour les Arabes et contre Israël)  ont publié l'énième article qui rabache les mêmes accusations.  Chez eux pas de doute: le printemps est arabe, l'hiver c'est Israël.
Ces dernières semaines, le gouvernement israélien a multiplié les décisions contraires à une juste résolution du conflit israélo-palestinien, voire au droit international [leur grand dada, leur formule magique: le droit international]. Ces décisions surviennent dans un contexte où les citoyens des États arabes voisins d’Israël descendent courageusement dans la rue pour revendiquer leur droit imprescriptible à la liberté et à la dignité.


Les autorités israéliennes ont, plusieurs jours durant, interpellé, détenu et refoulé des dizaines de voyageurs étrangers ayant décidé de se rendre dans les territoires palestiniens occupés et d’assumer le motif de leur voyage devant les fonctionnaires israéliens de l’aéroport Ben-Gourion de Lod, seule voie aérienne d’accès aux territoires occupés par Israël depuis 44 ans. D’un point de vue juridique, comme tout État souverain, Israël a certes le droit d’autoriser ou d’interdire l’accès à son territoire national. De même, au terme du droit international, cet État a le droit, en tant que puissance occupante, de contrôler l’accès des citoyens étrangers aux territoires qu’il occupe militairement. [Ceci n'a pas l'air de les choquer le moins du monde: L’instrumentalisation de mineurs par les militants de "Bienvenue en Palestine" belges]


Mais, d’un point de vue politique, nous restons pantois devant la courte vue des autorités israéliennes. En effet, celles-ci ont déployé des efforts démesurés pour ficher et interdire leur territoire à des militants pacifiques ayant décidé de rappeler le droit du peuple palestinien à l’autodétermination et à un État indépendant, conformément aux résolutions de l’ONU. Quotidiennement, les Palestiniens occupés de Cisjordanie et de Jérusalem-Est (sans oublier la bande de Gaza soumise à un blocus drastique depuis 4 ans) subissent de lourdes et kafkaïennes entraves à leur libre circulation, non seulement entre les territoires occupés et le territoire israélien, mais aussi à l’intérieur même des territoires occupés, au nom de la sécurité et de la libre circulation des 400.000 colons israéliens illégalement implantés.

Par ailleurs, ce mardi 12 juillet, le Parlement israélien a voté une loi sanctionnant financièrement et administrativement les individus et les ONG soutenant le boycott des activités israéliennes liées à la colonisation de peuplement dans les territoires occupés, ainsi que les entreprises israéliennes qui établissent une distinction entre le territoire d’Israël et les territoires palestiniens occupés depuis 1967. Outre qu’elle constitue une entorse grave à la liberté d’expression et aux normes démocratiques dont se prévaut l’État d’Israël, cette nouvelle législation contredit le droit international et les résolutions du Conseil de sécurité, qui stipulent la création d’un État de Palestine sur l’ensemble des territoires occupés et rappellent l’illégalité de la colonisation de peuplement, une colonisation qui relève du crime de guerre selon les statuts de la CPI.

Ecolo dénonce l’accumulation inquiétante par le Parlement israélien de mesures qui criminalisent la liberté d’expression et ferment l’accès d’Israël et des territoires palestiniens à toute personne susceptible d’informer sur les violations du droit. Ironie cruelle de l’Histoire, ce zèle législatif et policier survient dans un contexte où, quelques centaines de kilomètres plus au nord, à Damas, un gouvernement écrase les aspirations démocratiques de ses citoyens et interdit l’accès du territoire syrien aux observateurs et autres représentants spéciaux de l’ONU. [Hélas ces belles âmes n'organisent pas de manifestations à Bruxelles pour soutenir le peuple syrien, n'envoient pas de flotilles pour forcer le gouvernement syrien à plier...]

Ecolo soutient le droit des peuples israélien et palestinien à exercer leur autodétermination et à vivre dans la paix et la sécurité dans des frontières sûres et internationalement et mutuellement reconnues, conformément aux résolutions des Nations unies. C’est pourquoi Ecolo a décidé d’appuyer à la Chambre et au Sénat des résolutions appelant le Gouvernement belge à reconnaître formellement la souveraineté de l’État de Palestine (proclamé en 1988 par l’OLP) sur l’intégralité des territoires occupés depuis juin 1967 et à soutenir son admission à l’Assemblée générale des Nations unies.

2 commentaires :

Anonyme a dit…

Nous avons les meilleures bières du monde mais aussi les politiciens les plus cons

Anonyme a dit…

Ménager l'électorat "musulman", la grande préoccupation des politiciens belges.
Honte à eux !