mercredi 14 décembre 2011

L'invention du peuple palestien, Newt Gingrich a-t-il tort?

"Le problème est ailleurs, et là au demeurant où Newt Gingrich, plus subtil que ne le voudrait le Monde, l'a situé: dans la persistance obstinée du peuple arabe de Palestine à préférer détruire le seul Etat juif que de construire un énième état arabo-musulman."

En Belgique Le Soir (« Les Palestiniens ? Un peuple inventé ») qui ne s'est nullement offusqué lorsqu'on a parlé de l'invention du peuple juif trouve l'idée de l'invention du peuple palestinien insupportable et de plus qu'on ose dire que les Palestiniens "sont des terroristes":

"Certains ne reculent devant rien pour flatter une partie de leur électorat potentiel. Ainsi, ce week-end, l’un des principaux candidats républicains à la présidentielle de 2012, Newt Gingrich, a-t-il lâché à propos des Palestiniens : «Nous sommes en présence d’un peuple inventé, en fait un peuple arabe». Réinterrogé, il ajoutait: «Quelqu’un doit avoir le courage de dire la vérité. Ces gens sont des terroristes. Ils enseignent le terrorisme dans leurs écoles»."

En France c'est la même chose. Le peuple palestinien, une invention ? par Gilles William Goldnadel

Gilles Paris, dans son blog du Monde dédié au Proche-Orient moque gentiment les candidats républicains aux États-Unis pour leur tropisme pro-israélien. Surtout, il admoneste l'un d'entre eux, Newt Gingrich, pourtant professeur d'Histoire, pour avoir osé prétendre que le peuple palestinien était une invention. Comme j'aurais aimé constater un tel esprit critique à l'égard d'une extrême gauche française, pourtant plus proche, et maniaquement pro palestinienne. Je ne me souviens pas non plus que qui que ce soit au Monde, ait brocardé le fameux et fumeux «Comment le peuple juif a été inventé» commis par l'antisioniste Israélien Shlomo Sand.

Sur le fond, je ne conseille pas à Gilles Paris, lorsqu'il voudra bien respecter le parallélisme des formes, de comparer les mérites respectifs du brulot précité avec le tout récent «Comment le peuple palestinien fut inventé» de David Horowitz et Guy Millière (ed.David Reinarc) destiné à lui répondre.

Ces deux éminents auteurs rappellent effectivement qu'en 1948, lors de la proclamation de l'Etat juif, nul ne parlait de «nation palestinienne» mais d'une nation arabe. Nul non plus n'a parlé de « peuple palestinien » avant que la notion soit, de fait, inventée, dans la deuxième moitié des années 60. En est-il autant pour le peuple juif?

Ceci fermement posé, je veux ajouter ici que ces discussions historiques, passionnantes, sont dépourvues d'intérêt politique, au moins pour deux raisons :

- S'agissant des Juifs, il est indéniable que la majorité d'entre eux est longtemps demeurée hostile au sionisme. Notamment dans le milieu orthodoxe. Ceci disqualifiait-t-il le sionisme?
- S'agissant des Arabes, certains sionistes devraient se rappeler des propos de l'un de leur plus intransigeant représentant,Vladimir Zeev Jabotinsky, qui dans son œuvre maitresse, «Le mur de fer», conseillait à ses sympathisants de ne pas se faire d'illusions: si, par extraordinaire, les Arabes venaient à reconnaitre la légitimité de la présence juive, ceux de Palestine seraient les plus irrédentistes.

Ce qui se prouve bien la spécificité de cette population, quelque soit son nom ou la manière dont elle se considère, et le droit qu'elle possède de s'organiser politiquement comme elle le veut.

Le problème est ailleurs, et là au demeurant où Newt Gingrich, plus subtil que ne le voudrait le Monde, l'a situé: dans la persistance obstinée du peuple arabe de Palestine à préférer détruire le seul Etat juif que de construire un énième état arabo-musulman.

"Le très sérieux Le Monde" : pléonasme ou oxymore ?

Gilles William Goldnadel

Extrait de sa chronique du 12/12/11 paru sur "Atlantico"

http://www.atlantico.fr/decryptage/gilles-william-goldnadel-gauche-morale-israel-palestiniens-244178.html

2 commentaires :

Gilles-Michel DEHARBE a dit…

Le terme de "palestinien" était utilisé pour et par les Juifs jusqu’à la résurrection d’Israël, remplacé alors par celui d’Israéliens. Quant aux Arabes de Palestine, ils étaient qualifiés de citoyens turcs ou syriens. Et s’ils étaient palestiniens ils ne l’étaient sûrement pas plus que les Juifs, majoritaires à Jérusalem depuis 1850 déjà, malgré la haine et le mépris que leur témoignaient les Arabes de Syro-palestine.

La naissance de "peuple palestinien" est historiquement daté lors d’une conférence tiers-mondiste par un trio composé de Fidel Castro, Ben Bella et Ahmed Choukeiry. Ce fut Ben Bella qui en eut l’idée. Les Algériens avait réussi la politique de la décolonisation en s’affirmant comme un peuple, les Algériens, en lutte pour son indépendance face aux colons envahisseurs de France. Ben Bella a proposé que l’on fasse au sein du conflit israélo-arabe, un conflit israélo-palestinien entre un peuple,les "Palestiniens" , en lutte pour son indépendance nationale, face aux Juifs assimilés à des "colons".

L’invention était géniale comme l’invention du "peuple palestinien". Choukeiry, chargé d’être le héraut de cette guerre de "décolonisation" fut tellement pitoyable que les dirigeants arabes choisirent de se choisir un autre héros, Yasser Arafat, alors chef de commando en Egypte. Les Palestiniens des territoires se considéraient comme Jordaniens et avaient également des passeports jordaniens.

C’est ainsi que par un tour de passe-passe s’est construite la légende du "peuple palestinien" alors que jusqu’alors c’étaient les Juifs que l’on dénommait de palestiniens".

Le président du Venezuela Hugo Chavez a reçu le prix Kadhafi des droits de l’Homme lors d’une cérémonie à Tripoli, où il a rendu un hommage appuyé aux révolutionnaires du monde entier et dénoncé la politique impérialiste américaine en Irak et contre l’Iran.

La récompense lui a été remise par l’ancien président algérien Ahmed Ben Bella, qui préside le comité international du prix, lors d’une cérémonie organisée à Tripoli en présence de hauts responsables libyens et de l’ancien président nicaraguayen Daniel Ortega. Ce prix est une décoration que je porte avec fierté et accepte en toute modestie. Je l’offre aux héros, aux révolutionnaires, aux peuples et martyrs, a dit M. Chavez, qui parlait en espagnol et dont les propos étaient traduits par un interprète officiel libyen.

Le président du Venezuela a eu une pensée pour le dirigeant historique palestinien Yasser Arafat, décédé le 11 novembre, et a aussi affirmé sa solidarité avec les peuples d’Iran et d’Irak. Il a dans le même temps dénoncé le retour à l’impérialisme américain, une idée très chère au dirigeant libyen Mouammar Kadhafi avant que ce dernier ne soit admis dans le giron de la communauté internationale début 2004, ayant renoncé officiellement aux armes de destruction massive. Le peuple iranien ploie sous la menace de l’impérialisme. Je suis également solidaire du peuple irakien dont la terre a été envahie et occupée par l’impérialisme revenu sous sa forme la plus détestable : envahir des territoires libres sous prétexte d’objectifs erronés, a dit M. Chavez. Il a jugé le moment opportun pour s’unir afin de faire face au défi impérialiste. Il ne me reste plus que le fusil révolutionnaire après que le rameau d’olivier soit tombé, comme Yasser Arafat.

Gilles-Michel DEHARBE a dit…

Ce prix, décerné pour la première fois en 1989 à Nelson Mandela, a été octroyé ensuite au président cubain Fidel Castro, à M. Ben Bella, aux enfants de l’intifada palestinienne, aux Indiens d’Amérique et aux enfants bosniaques, entre autres.

François Genoud (né en 1915 et mort par suicide le 30 mai 1996) était un banquier suisse, connu pour son rôle de banquier du nazisme, héritier testamentaire d’Hitler et Goebbels, devenu le financier des terroristes palestiniens et du FLN algérien avant d’embrasser lui aussi l’islam et de rejoindre les options islamistes, se liant d’amitié, à Genève, avec le pionnier des Frères musulmans en Europe et propre gendre d’Hassan El-Banna, Saïd Ramadan. Selon L’Express, il aurait fait fortune en récupérant les droits d’auteur du Führer et de Gœbbels et plus tard, c’est par son intermédiaire que Jacques Vergès assurera la défense du "boucher de Lyon", le nazi Klaus Barbie.

La première proposition pour une conférence anti-impérialiste tricontinentale remonte à la « 2e conférence de solidarité des peuples afro-asiatiques » (Conakry, 1961). Les Soviétiques soutinrent cette proposition, les Chinois s’y opposèrent. Elle fut classée.

A la 3e conférence de solidarité (Moshi, 1963) arriva une offre cubaine d’héberger la réunion suivante. Note fut prise de l’offre mais aucune décision.
L’année suivante, en avril, à l’occasion d’une réunion du Conseil exécutif de l’Organisation de solidarité, à Alger, M. Ben Bella recommanda d’ouvrir celle-ci à l’Amérique latine. Le Conseil proposa la constitution d’un comité tricontinental constitué de six membres de chaque continent ; mais le Comité ne se constitua pas.

Ce n’est qu’à la 4e conférence (Winneba, Ghana, mai 1965) que l’Amérique fut enfin conviée. Des six observateurs prévus, seuls vinrent le Vénézuélien et le Cubain. Ce dernier invita la prochaine conférence à se tenir à La Havane à l’occasion du 7e anniversaire de la « libération » de l’île, en janvier 1966. Si l’ensemble des délégations — et particulièrement la soviétique — fut très favorable à ce projet, la chinoise chercha à freiner le mouvement et demanda que, puisque de toute façon la réunion régulière suivante — la 5 e — était prévue à Pékin en 1967, cette réunion de 1966 soit tenue pour exceptionnelle.