mercredi 19 mars 2014

Europe: nous détestons Israël parce que nous nous détestons nous-mêmes

Ce qui est nouveau c'est que les Israéliens ne se sentent plus obligés de se justifier ni de s'excuser d'exister. Ils s'assument et ils assument et défendent leurs valeurs.  C'est ce que Brendan O'Neill  nous dit si bien après avoir visité Israël. Dans son analyse, iI rejoint le philosophe Pierre Manent: "Le peuple juif, en revenant en Israël, a accompli sa "sortie d'Europe". Je veux dire: grâce au rétablissement de son État, il a cessé d'être dépendant spirituellement des nations européennes dans lesquelles il vivait ou vit encore. C'est l'issue d'une très longue séquence historique. Ce n'est pas seulement la conséquence de la destruction des Juifs d'Europe; c'est aussi la suite de l'effacement de soi auquel les nations européennes travaillent depuis vingt ans avec un zèle qui étonne. Étant ainsi "sorti d'Europe", le peuple juif invite l'Europe à dire son nom. Il lui demande son nom."

@ Spectator : Israelis don’t care that we hate them. But they’d like to know why.  Extraits:

"Israel is a rogue state for the right-on. It’s the state that it’s super hip to hate. But why? Israel-bashers will say, ‘Duh, it’s because of its crazy military antics,’ but that doesn’t add up. Israel’s militarism today is of a far smaller order than it was during the Six-Day War of 1967, and back then most Westerners, including radical leftists, supported the Zionist project.

The most interesting explanation I hear for Israel’s unpopularity among latte-sippers comes from Richard Pater, a political analyst from Radlett who has lived in Israel for the past 15 years. (Israel has loads of Jews from boring bits of Britain who have taken the quite wise decision to act on their right to migrate to this far warmer, more exotic part of the world.) ‘The lesson many in the West took from the Holocaust is that nationalism is bad; the message Jews took from it is that nationalism is necessary.’

This cuts to the heart of today’s fashionable disdain for little Israel. What many Westerners seem to find most nauseating is that Israel is cocky, confident and committed to preserving its national sovereign rights against all-comers. In short, it’s a lot like we used to be before relativism and anti-modernism. I think that Israel reminds us of our older selves, our pre-EU, pre-green days, when we, too, believed in borders, sovereignty, progress, growth.

Now that it’s de rigueur in the right-thinking sections of western society to be post–nationalist and multicultural, to be fashionably uncertain about one’s national identity, the sight of a border-fortifying state offends and outrages us. In the words of George Gilder, author of The Israel Test, Israel is now hated more for its virtues than for its political or militaristic vices. It’s hated for remaining devoted to ‘freedom and capitalism’ when we’re all supposed to be snooty about such things.

If Israel is unofficially being made into a pariah state, it isn’t because of its foreignness, or even necessarily its Jewishness, but rather because it is too western for our liking. We loathe it because we loathe ourselves.

Lire également de Brendan O'Neill: ICI

1 commentaire :

Anne juliette a dit…

Les Européens ont de quoi se détester : ils sont les fomenteurs de la Shoah.
Pour moi, l'Europe ressemble à un père qui a maltraité et abusé de ses filles. Et qui exige que ses filles, une fois devenues adultes, se comportent parfaitement.
Les Européens, tortionnaires et assassins de juifs depuis des siècles, osent leur demander d'être parfaits. Mais de qui l'Europe se moque t-elle? C'est elle qui devrait être condamnée à vie comme le bourreau de père.
L'Europe est loin d'avoir expié ses fautes, alors qu'elle cherche le pardon : cela devrait être son seul combat. Et qu'elle laisse Israël tranquille.
De toute façon, Israël fait très peu de cas de ce que dit l'Europe comme une fille martyrisée, une fois libre, n'écoute pas les paroles de son bourreau et ne lui fait pas confiance.