mercredi 31 janvier 2018

Mussolini: Les Nazis font "émigrer les Juifs vers l'autre monde"

Contempteur de l'antisémitisme nazi en 1932, comme le prouve l'entretien accordé à Emil Ludwig (de son vrai nom Emil Cohn), Mussolini introduit des lois raciales en 1938.  Avec des amis pareils... 

D'après Marie-Anne Matard-Bonucci, Les Collections de l'Histoire n° 3, p.p. 52-55:
"Avec la guerre et la formation de la république de Salò, le pouvoir fasciste devient le  complice de l'élimination des Juifs.  Le 16 septembre 1943, un premier convoi est acheminé par les autorités allemandes vers Auschwitz.  A partir du mois de novembre, le gouvernement de Salò fait lui-même procéder aux arrestations.  Le Duce connaissait-il le sort réservé aux Juifs?  En novembre 1942, Mussolini déclarait à l'industriel Alberto Pirelli: "Ils les font émigrer... vers l'autre monde"."
L'Histoire, Dossier: Les Fascistes, septembre 1999, p. 42. 

Arnaud de la Croix
"Lorsque [Emil] Ludwig interroge le Duce sur le chapitre du racisme et de l'antisémitisme, on peut mesurer l'écart qui sépare à l'époque le "maître" de son "disciple" allemand: "Il n'y a plus de races à l'état pur.  Même les Juifs ne sont pas demeurés sans mélange.  Ce sont justement des croisements heureux qui ont souvent produit  la force et la beauté d'une nation.  La race, c'est un sentiment, non une réalité.  (....) Je ne crois pas qu'on puisse apporter la preuve biologique qu'une race est plus ou moins pure.  (...)   La fierté nationale ne nécessite aucunement un état de transe provoqué par la race. (...) L'antisémitisme n'existe pas en Italie.  Les Juifs italiens se sont toujours bien comportés comme citoyens et bravement battus comme soldats.  Ils occupent des situations éminentes dans les universités, dans l'armée, dans les banques.  Il y en a toute une série qui sont généraux: le commandant de la Sardaigne, le général Modena, un général d'artillerie""
"Benito Mussolini, s'il est d'abord méprisant vis-à-vis de l'antisémitisme hitlérien, qu'il ridiculise devant Emil Ludwig en 1932, lorsqu'il revient subjugué du voyage qu'il a effectué en Allemagne du 25 au 30 septembre 1937, n'impose pas seulement aux troupes italiennes une variante "romaine" du pas de l'oie allemand, mais impose à tout le pays des lois raciales et appuie, en juillet 1938, l'idée que "les Juifs n'appartiennent pas à la race italienne".  S'il n'est pas avéré que l'antisémitisme ait pour autant pris racine en Mussolini, il n'en est pas moins vrai que des milliers de familles juives italiennes ont été victimes de la persécution fasciste, puis, à l'époque de la République de Salò, de 1943 à 1945, de déportations."
 Ils admiraient Hitler, Portraits de 12 disciples du dictateur, Racine, 2017, p.p. 88-89 et 135.

mardi 30 janvier 2018

Elazar Stern, député israélien: "L'Europe doit arrêter de soutenir le terrorisme en Palestine"

L'Echo (Belgique) - Vincent Georis:
Retenez bien le nom d'Elazar Stern. Ce député israélien pourrait dans un avenir proche jouer un rôle clé dans son pays. Son parti, Yesh Atid ("Il y a un futur", centriste et libéral), devance dans les sondages le Likoud (conservateur) du Premier ministre Benyamin Netanyahou. (...)

L'annonce [de déménager ambassade des Etats-Unis à Jérusalem] de Trump a aggravé les tensions...
Oui. Pour un moment. Les gens ont eu peur que ce soit plus grave, mais ce n'est pas le cas. L'Europe devrait comprendre ce qui se passe ici. Après tout, c'est Mahmoud Abbas qui a refusé de poursuivre les discussions de paix, pas Netanyahou. Si les Européens veulent aider au processus de paix, ils doivent d'abord cesser de verser de l'argent à la Palestine tant qu'elle soutient le terrorisme.
Mais la cause palestinienne est très populaire en Europe... 
Si je demandais aux Belges, ici dans la rue, ce qu'ils pensent du fait qu'on donne de l'argent à la famille d'une personne qui a tué un Israélien? Et qu'on lui donne le double quand elle tue deux Israéliens? Croyez-vous qu'ils seraient d'accord? Pourtant, c'est ce qui se passe. L'Autorité palestinienne verse de l'argent aux familles de terroristes emprisonnés.

Et les Européens, eux, ne se rendent pas compte que leur propre argent va indirectement aux terroristes. Ils nous répondent qu'ils ne font que financer les écoles et les livres. L'éducation est importante. Mais que les autorités européennes ouvrent les livres d'école imprimés avec leur argent en Palestine et voient ce qui est écrit dedans. Que l'État juif n'existe pas, qu'il faut sacrifier sa vie. Vous ne trouvez rien sur l'Holocauste.

Vous avez déposé une proposition de loi pour que l'argent des taxes douanières rétrocédé par Israël à la Palestine soit réduit. Pourquoi?

Les Palestiniens ont un budget dont 7,5% vont aux familles de terroristes emprisonnés. Au total, un milliard de shekels par an. Plus l'action terroriste a été efficace, plus vous recevez de l'argent. Or, cet argent dont vous bénéficiez pour les crimes commis est supérieur au salaire moyen versé en Palestine. C'est comme un incitant à commettre des actes terroristes, à tuer des Israéliens. 
Les Etats-Unis adoptent la même loi, selon laquelle ils ne donneront plus d'argent à l'Autorité palestinienne tant qu'elle n'arrête pas de verser de l'argent aux terroristes. (...)

Que voulez-vous de l'Europe?  
Qu'elle arrête de soutenir le terrorisme en Palestine. Qu'elle supervise l'utilisation de l'argent qu'elle donne à la Palestine.
Existe-t-il un sentiment antisémite croissant en Europe? 
Je vois venir de plus en plus de gens en Israël à cause de cela, mais j'aimerais qu'ils viennent pour le plaisir de vivre ici, pas à cause de l'antisémitisme. On n'a pas besoin des antisémites pour pousser les gens à venir ici (rires).
lire l'article complet @ L'Echo

lundi 29 janvier 2018

Hannah Arendt: Céline "allait droit au but et réclamait le massacre de tous les Juifs"

"Il allait droit au but et réclamait le massacre de tous les Juifs. (...)  les nazis, eux, le considérèrent toujours comme le seul véritable antisémite français." 

Hannah Arendt (1906-1975), philosophe allemande: 
Céline
"(...) la France avait produit un antisémite exceptionnel, qui avait compris toute la puissance et toutes les possibilités de la nouvelle arme. Cet homme était un romancier de valeur: en France, en effet, l’antisémitisme n'était pas socialement et intellectuellement discrédité comme dans les autres pays d’Europe.

La thèse de Louis-Ferdinand Céline était simple, ingénieuse, et elle avait juste ce qu’il fallait d’imagination idéologique pour compléter l’antisémitisme rationaliste des Français. Selon Céline, les Juifs avaient empêché l’unité politique de l’Europe, provoqué toutes les guerres européennes depuis 843 et tramé la ruine de la France et de l’Allemagne en suscitant leur hostilité mutuelle. Céline avança cette abracadabrante explication de l’histoire dans L’École des cadavres, ouvrage écrit au temps de Munich, et publié en 1938. Un pamphlet publié précédemment sur le même sujet, Bagatelles pour un massacre (1937) ne donnait pas encore cette nouvelle clé de l’histoire européenne, mais était déjà remarquablement moderne. Céline n’établissait pas de distinctions entre Juifs nationaux et étrangers, entre bons et mauvais Juifs; il ne proposait pas des lois compliquées (l’une des caractéristiques de l’antisémitisme français): il allait droit au but et réclamait le massacre de tous les Juifs.

Le premier livre de Céline fut reçu avec faveur par de nombreux intellectuels français, d'une part assez satisfaits de cette attaque contre les Juifs, et à demi convaincus que ce n’était qu’une nouvelle attitude littéraire (1). Pour les mêmes raisons, les fascistes français ne prirent pas Céline au sérieux. Mais les nazis, eux, le considérèrent toujours comme le seul véritable antisémite français."

[1] Voir en particulier une recension de la Nouvelle revue française, par Marcel Arland (février 1938), qui trouve "la position essentielle de Céline [...] solide". André Gide ("Les Juifs, Céline et Maritain", avril 1938) pense que Céline, en décrivant seulement la "spécialité" juive, est parvenu à peindre non pas la "réalité" mais "l'hallucination que la réalité provoque".
Sur l'antisémitisme (1951), Seuil-Points, pp. 115-116.

dimanche 28 janvier 2018

Drieu Godefridi: "Nous sommes tous juifs, parce que l’Holocauste hante notre histoire"

Rafle d’enfants conduits au train de déportation, Pologne

Drieu Godefridi est un auteur libéral belge:
Ghetto de Varsovie
En cette période de mémoire de l’assassinat de six millions de Juifs par les criminels nazis et leurs suppôts, il est utile de réfléchir à notre rapport comme Européens à cette abomination qui fait partie intégrante de notre histoire, pour en tirer quelques leçons actuelles. 
Né trente ans après la Seconde guerre mondiale, j’ai toujours éprouvé une forte réticence à l’égard d’un certain discours consistant à nous présenter, en tant qu’Européens, comme co-responsables de ce crime contre l’humanité. Cette idée de co-responsabilité repose sur des mythes qui sont précisément ceux qui fondent l’antisémitisme, savoir la responsabilité collective et la responsabilité collective à travers les âges. Ce sont les mêmes billevesées que soutenaient les auteurs tachant d’imputer aux Juifs contemporains la co-responsabilité de la mort du Christ et autre fait historique. Jean-Paul Sartre a démontré tout cela dans sa Question juive, même s’il n’en a pas tiré les conséquences qui s’imposaient. 
Nous ne sommes responsables que de nos actes, et non des crimes de nos ancêtres. Mais nous ne sommes pas non plus des créatures abstraites, jaillies directement du sein de la Terre. Nous sommes les héritiers d’une civilisation et d’une histoire, que l’on tient à juste titre pour l’une des plus fabuleuses de mémoire d’homme. Or, c’est précisément dans le cœur de cette civilisation qu’est née l’abomination national-socialiste: ne nous voilà pas de retour au point initial, celui d’une sorte de co-responsabilité à l’égard de crimes qui ont précédé notre naissance? 
Je ne le crois pas. Car ce n’est pas la civilisation occidentale qui est l’auteur de ce crime, pas même la culture allemande. Ce sont des idées et des idéologies précises, qui furent développées et formulées bien avant que Hitler et ses sbires n’accèdent au pouvoir. (Cette généalogie intellectuelle est retracée dans La passion de l’égalité — essai sur la civilisation socialiste). 
Hitler et les théoriciens nationaux-socialistes étaient, idéologiquement parlant, des socialistes au sens strict — ils ne se sont pas revendiqués du socialisme par hasard ! — dont la plupart des catégories étaient d’ailleurs marxiennes; leur spécificité étant de marier ce socialisme au nationalisme racial. Ce n’est pas l’individu et la liberté qu’exaltaient les nationaux-socalistes allemands, c’est la communauté, la solidarité, l’égalité réelle : la solidarité raciale que proclamait Hitler dans un discours infect de 1920 (infect parce que porteur d’une haine virulente et si manifeste qu’elle annonçait nettement tout ce qui allait suivre). 
Nous avons le devoir de nous souvenir de quelle source intellectuelle les crimes nazis sont nés. Les crimes politiques ne naissent pas de la malévolence d’un esprit: ils sont la résultante de la mise en pratique d’idées fausses. Dans le cas de l’Holocauste, ces idées sont le national-socialisme qui, en exaltant le collectif de la race, réduit l’individu au statut d’utilité, de rouage, de variable disponible; d’ennemi mortel quand il relève d’un autre groupe ou qu’il cultive sa propre individualité (le bourgeois, qu’Hitler exécrait autant que Marx, souvent dans les mêmes termes !). Loin d’être le fruit maudit de la civilisation occidentale, le national-socialisme en est la négation absolue, en valeurs comme en théorie. 
Nous avons le devoir de respecter la singularité de ces crimes, en nous préservant d’analogies douteuses.
Lire la suite @ Medium

samedi 27 janvier 2018

I. Kertész: Des enfants "vont à l’école avec leurs cartables sur le dos pour se rencontrer à nouveau comme bourreaux et victimes dans les antichambres des fours crématoires"

Imre Kertész (1929-2016), écrivain hongrois, survivant des camps de concentration et lauréat du prix Nobel de littérature en 2002:
"(...) il faut se poser des questions sur la validité de la culture dont les valeurs illusoires étaient, ici, en Europe, enseignées à tous depuis la petite école, aussi bien aux tueurs qu’aux victimes."

"(...) des milliers d’enfants vont à l’école avec leurs cartables sur le dos pour se rencontrer à nouveau comme bourreaux et victimes dans les antichambres des fours crématoires, devant les fosses communes …" 
Femmes et enfants juifs hongrois arrivent au camp d'extermination
d'Auschwitz-Birkenau le 26 mai 1944 pour y être gazés.
"Mentionnerais-tu encore dans une même phrase Auschwitz et la croix?
Plus que jamais. Puisque c’est justement dans ce contexte qu’est apparue l’importance fatale d’Auschwitz pour l’homme éduqué dans la culture éthique de l’Europe. Les lois de cette culture sont résumées dans les dix commandements, dont l’un dit: Tu ne tueras point. Mais si les massacres peuvent devenir des activités ordinaires, voire un travail quotidien, il faut se poser des questions sur la validité de la culture dont les valeurs illusoires étaient, ici, en Europe, enseignées à tous depuis la petite école, aussi bien aux tueurs qu’aux victimes.

Tu esquisses une vision terrifiante: des milliers d’enfants vont à l’école avec leurs cartables sur le dos pour se rencontrer à nouveau comme bourreaux et victimes dans les antichambres des fours crématoires, devant les fosses communes … Nous en sommes arrivés là, c’est donc cela, le sujet de notre conversation ?  
Apparemment, dès qu’on parle de la culture et des valeurs européennes, on aboutit à la question du meurtre."

Imre Kertész, Dossier K., Actes Sud, 2008, (p. 178)

Wladimir Rabinovitch:
"Non, jamais plus nous serons comme les autres. Nous ne pouvons oublier. Nous n'oublierons jamais. Nous avons été "la balayure du monde". Contre nous chacun avait licence. Et c'est cela, mes amis, qui nous sépare de vous dans la liberté retrouvée, comme nous avons été séparés de vous sous l'Occupation. Nous sommes, désormais, des SÉPARÉS. Et nous sommes aussi les martyrs, c'est-à-dire les témoins, les témoins de l'abjection humaine."

Photos inédites de la Shoah

Nous avons été la "balayure du monde".

jeudi 25 janvier 2018

E. Mougeotte: Les Israéliens n’exhibent pas leurs morts lors d'attentats comme le font les Palestiniens


Etienne Mougeotte, journaliste et dirigeant des médias français:
 "Le principal problème est qu’aujourd’hui Israël est souvent présenté comme l’agresseur et les Palestiniens comme victimes. Il y a naturellement une responsabilité des médias et des journalistes, cette espèce de tradition pro-arabe. Il y a à la fois un effort à fournir de la part d’Israël et de ceux qui défendent Israël en France, un effort de pédagogie des médias comme ont réussi à le faire ceux qui défendent la cause palestinienne.

Il arrive souvent que certains médias fassent appel à des personnalités juives anti-israéliennes et on assiste à une sur-représentation de juifs anti-israéliens qui n’est pas le reflet du point de vue partagé sur Israël. Il en sort donc qu’il y a un double effort à faire:

1- de pédagogie : d’explications de défense des positions d’Israël;

2- de la part des Israéliens qui ont perdu le contrôle des mots et des images.

Le maniement des symboles et des mots, et le contrôle des images: deux sujets dans lequel les partisans des thèses arabes et palestiniennes sont devenus experts à l’inverse des Israéliens et qui constitue une faiblesse. Cet effort des Israéliens n’est pas simple vu la retenue, logique, des Israéliens lors d’attentats et le refus d’exhiber leurs morts comme le font les Palestiniens, malgré l’importance et le poids des images sur l’opinion publique. (...) 
Il est vrai que si on remonte en amont il y a sûrement dans les universités et le corps enseignant des tendances anti-israéliennes assez fortes et on assiste toujours à la même chose, c’est-à-dire que lorsqu’on emmène des gens pour la première fois en Israël, ils découvrent une réalité qui n’est pas ce qu’ils imaginaient à travers ce qu’ils avaient pu lire ou entendre. Ceci est vrai, non seulement pour les universitaires mais aussi pour les étudiants, les échanges étudiants sont évidemment très importants même si ils sont très difficiles à organiser."
Source: Israel Valley (2012): Etienne Mougeotte, à la tête du Figaro depuis 4 ans, a exposé lors d’une très récente rencontre à la CCFI sa vision des médias français sur le Moyen-Orient et sur la façon dont sont traitées les informations vis-à-vis du Moyen-Orient et d’Israël "qui est passé d’un petit état agressé à un pays dominateur".

mercredi 24 janvier 2018

90% des députés belges absents à la cérémonie du souvenir de la Shoah au parlement belge


Julien Bahloul, journaliste à i24NEWS_FR, était hier au parlement belge pour la cérémonie en mémoire des victimes de la Shoah (la première organisée par le Parlement belge) en présence du président du parlement israélien Yuli Edelstein.   Quelle ne fut la stupéfaction de Julien Bahloul de constater que presque tous les députés belges étaient absents et que les deux tiers des personnes présentes étaient des juifs extérieurs. On notera que beaucoup de sièges étaient vides et l'absence des médias belges.
Julien Bahloul (23 janvier):
Cérémonie internationale en mémoire des victimes de la #Shoah au parlement belge. Les deux tiers des personnes présentes sont des invités juifs extérieurs. Les députés belges.... presque tous absents. #Belgique.

Julien Bahloul
Monsieur Sobol, rescapé de la #Shoah né en #France applaudi par les invités du parlement belge et salué par les députés israéliens. Les députés belges brillent par leur absence à la cérémonie du souvenir de la Shoah.
Dans le reportage en direct, après la cérémonie, Julien Bahloul dit (vidéo):
"Ce qui est à noter c'est que le parlement était assez vide. Les deux tiers des personnes présentes étaient des invités juifs extérieurs. Les députés belges n'étaient pas présents dans leur grande majorité. J'ai pu m'entretenir avec plusieurs personnes qui travaillent au parlement belge pour vérifier l'identité des personnes qui étaient présentes et on m'a bien confirmé que la plupart des personnes présentes ici n'étaient pas des députés belges, mais des invités extérieurs. C'est un point que nous tentons encore de comprendre. Nous attendons maintenant à l'extérieur de l'hémicyle le président du parlement israélien pour l'interroger sur cette cérémonie. Nous allons également tenter de nous entretenir avec les quelques députés belges qui ont fait le déplacement pour tenter de comprendre cette absence. Cette absence qui est tout de même très remarquée."

Lire également: Le président de la Knesset évoque au Parlement belge le lauréat belge du concours négationniste de Téhéran nommé 'ambassadeur culturel'...

mardi 23 janvier 2018

Le président de la Knesset évoque au Parlement belge le lauréat belge du concours négationniste de Téhéran nommé 'ambassadeur culturel'...

M. Edelstein a fait référence au caricaturiste Luc Descheemaeker qui enseignait l'art et la "culture" à l'école catholique Sint-Jozefsinstituut dans la ville flamande de Torhout. Luc Descheemaeker, connu sous le pseudo d’O-Sekoer, avait participé au concours négationniste de Téhéran. L'historien Joël Kotek a trouvé les mots justes pour décrire cette pénible affaire:
"Comme vous n’êtes pas sans le savoir (cela fait des semaines que je vous bassine avec cette déplorable histoire), un caricaturiste flamand du nom de Luc Descheemaeker a remporté l’un des prix du dernier concours négationniste de Téhéran. Le plus étonnant de cette success-story à la flamande est qu’au-delà des clameurs enthousiastes de sa hiérarchie scolaire et du silence assourdissant d’UNIA, notre homme vient d’être désigné ambassadeur culturel de sa ville; la bourgmestre de Torhout, Hilde Crevits, se félicitant de sa nouvelle notoriété internationale. Le hic est que cette charmante dame est issue du très modéré parti social-chrétien (CD&V) et occupe, qui plus est, les fonctions de… ministre de l’Education au sein du Gouvernement flamand. Difficile d’imaginer le moindre ministre français, allemand ou italien promouvoir un artiste négationniste. Décidément, l’antijudaïsme chrétien a de beaux restes."

Source

i24News:

"Aujourd'hui, l'Etat d'Israël assure aux Juifs prospérité et sécurité. Ils ne seront plus jamais abandonnés"

Le président de la Knesset Youli Edelstein a déclaré mardi aux députés du Parlement belge, à l'occasion de la Journée Internationale du souvenir de l'Holocauste, que la "mémoire de la Shoah est en danger".

Jamais un officiel israélien n'avait été invité à s'exprimer dans l'enceinte réservée aux parlementaires de Belgique. Pour le responsable de l'assemblée israélienne, cette intervention historique a eu pour but de servir aux futures générations.

"Je pense que c'est très important. C'est la première fois que le Parlement belge organise une cérémonie officielle pour la journée internationale de commémoration de l'Holocauste", a-t-il affirmé. (...)

Durant son discours Youli Edelstein a rappelé la participation d'un enseignant belge à un concours de caricature antisémite à Téhéran.

Il s'était vu décerner en août dernier un prix spécial agrémenté d'une prime de 1000 euros pour un dessin de la barrière de sécurité qui sépare Israël de la Bande de Gaza avec la célèbre inscription "le travail rend libre" présente à l'entrée du camp d'extermination d'Auschwitz Birkenau. Le président de la Knesset voit dans cette caricature une remise en cause de l'existence de l'Etat d'Israël.

"Aujourd'hui, l'Etat d'Israël assure aux Juifs prospérité et sécurité. Les Juifs ne seront plus jamais abandonnés. La mission de l'Etat d'Israël est certes de protéger les Juifs de l'antisémitisme mais pour éviter l'expansion de ce fléau il faut une réponse globale", a assuré Edelstein.

Des propos qui s'inscrivent dans le cadre d'une recrudescence des agressions à caractère anti Juif à travers l'Europe.

Lire l'intégralité de l'article

lundi 22 janvier 2018

Jacques Tarnero: L'antisémitisme, "cette crapuleuse pensée magique" promise à un bel avenir

Jacques Tarnero, sociologue:
"La démonisation d'Israël correspond à la solution la plus facile.  Le refus de penser la part symbolique portée par ce "nom Israël", ce nom de trop, témoigne de ce rétrécissement de l'esprit qui veut gommer ses propres responsabilités par le transfert sur ses victimes et  leurs descendants de ses propres culpabilités.  Tel est le sens de la nazification d'Israël que certains s'efforcent d'insuffler dans les esprits.  Cette question devrait être à la mesure de ce qui fut commis en Europe au siècle dernier quand les deux grands systèmes totalitaires du XXe siècle, le nazisme puis le stalinisme firent, successivement, des juifs leurs cibles privilégiées.  Cette crapuleuse pensée magique semble hélas promise à un  bel avenir.  Tout indique qu'elle a trouvé ses relais.

N'oublions pas les mots de Churchill devant le lâche aveuglement des démocraties face à Hitler.  Il incarnait cette lucidité qui ne se paie pas de mots devant les tyrans et les tyrannies.

Qui inspire la liberté de l'esprit aujourd'hui en France?  Est-ce Albert Camus, Arthur  Koestler, Georges Orwell ou bien Stéphane Hessel, Roger Garaudy et Jacques Vergès?"
Pardès n°55 – Qu’est-ce qu’un acte antisémite?, sous la direction de Shmuel Trigano, 2014, p.p. 59-60.

Citations de:

Winston Churchill comprit la centralité de l'antisémitisme dans l'idéologie nazie

Arthur Koestler: "La qualité de Juif c'est la condition humaine portée à l'extrême"

George Orwell décrit l'antisémitisme des Marocains et des Européens à Marrakech (1939)


Albert Camus, réflexion sur l'antisémitisme en France
George Orwell

samedi 20 janvier 2018

Appel du poète allemand Heinrich Heine aux antisémites (19e siècle)

"Ich, ich dulde dass du rasest, Du, Du duldest dass ich atme", écrivit Heinrich Heine [1797-1856] au sujet des relations entre non-Juifs et Juifs en Europe au 19e siècle.  Le poète "tolérait" la haine mais demandait qu'on "tolère" qu'il respire, qu'il puisse vivre. On sait ce qui est arrivé au 20e siècle et ce qui se passe aujourd'hui.  Pour David Goldman (alias Spengler) la différence entre les années 30 et aujourd'hui réside dans le fait que de nos jours les Juifs portent des armes et ne sont plus à la merci de leurs tourmenteurs. 

David P. Goldman @ Pajamas Media:

Heinrich Heine
[...]  For half a century the horror of a million Jewish children murdered by the Nazis stopped the mouths of the anti-Semites, but that memory has worn off. [...]

Ich, ich dulde dass du rasest, Du, Du duldest dass ich atme, wrote Heinrich Heine of the relationship between Gentiles and Jews in 19th century Europe: I tolerate your rage, and you tolerate my breathing. Things have changed. The crime of the Jews today is to breathe, and especially to breathe the air of their own country. As the body count rises, enlightened opinion once again will blame the Jews for breathing. Muslims will continue to engineer humanitarian disasters (as in the last Gaza War) to solicit Western sympathy, and European governments will attempt to placate their growing Muslim populations by blaming Israel.

The difference between today and the 1930s, to be sure, is that Jews are armed rather than defenseless. I am weary of excusing myself for breathing. Let them hate us as long as they fear us.
lire l'intégralité de l'article

jeudi 18 janvier 2018

G. Bensoussan: "Il y a en Europe une 'part juive' impossible à assumer depuis toujours"


Georges Bensoussan, historien spécialiste d'histoire culturelle de l'Europe des XIXe et XXe siècle et, en particulier, des mondes juifs (histoire culturelle du sionisme et de la Shoah):
"Il y a en Europe une "part juive" impossible à assumer depuis toujours et qui est devenue une impossibilité d'assumer l'Etat d'Israël.  Face aux vraies menaces génocidaires qui viennent du Proche-Orient contre Israël, il semble bien que l'Europe trouvera toutes les raisons du monde pour ne pas lever le petit doigt en cas de danger extrême.  Ce ne sera pas cette fois un génocide en acte, mais une non-assistance à peuple en danger.

Sur ce plan-là, les choses vont plutôt dans le mauvais sens.  Il y a plusieurs raisons à cela.  D'abord, quelque chose de très anciennement ancré dans la culture européenne et qui est à l'origine du génocide.  Il y a ensuite un facteur lié à la culpabilité née de la Shoah, laquelle n'a pas seulement induit une attitude faite d'empathie et de compassion, mais a aussi provoqué une culpabilité que l'on pourrait qualifier de "vengeresse".  Pour reprende une formule célèbre tirée d'un film d'Axel Corti: "Ils ne nous pardonneront pas le mal qu'ils nous ont fait".

Derrière les grandes manifestations de compassion chaleureuse organisées autour du 27 janvier, il me semble que nous sommes en présence, en Europe, d'une sourde culpabilité qui peut parfois se transformer en agressivité.  Celle-ci ne se focalise pas forcément sur les Juifs en Europe, mais bien davantage sur l'Etat d'Israël, lequel représente aujourd'hui un facteur-clé de l'identité juive, même pour des gens qui ne sont pas sionistes.

mercredi 17 janvier 2018

Une candidate Labour instrumentalise les victimes de la Shoah pour attaquer Israël

Source: Harry's Place

Michelle Harris a été présélectionnée pour être candidate du parti travailliste (Labour) dans la circonscription de Hastings et Rye.

Le compte @GnasherJew qui traque les propos antisémites des cadres du parti travailliste -  depuis la nomination de Jeremy Corbyn à la tête du parti - rapporte qu'en 2014 Michelle Harris a partagé un post de l'ancien joueur de football David Icke (*) se référant à "Rothschild Zionist Israel".  Disons que Rothchild/Sionisme/Manipulation/Domination/Argent c'est du classique.

Là où l'affaire devient proprement révoltante c'est quand Michelle Harris partage un autre post qui prétend que les victimes de l'Holocauste ont, selon elle, vécu leur propre extermination dans la dignité (!) et qu'elles se retourneraient dans leur tombe (!) si elles voyaient les horreurs que les Juifs commettent au nom du judaïsme.  Cette femme ignare ignore que les Juifs exterminés n'ont pas de tombe - si ce n'est des fosses communes - et que beaucoup furent tout simplement gazés, brûlée et leurs cendres jetées.

"J'ai souvent dit que les victimes de l'holocauste qui sont mortes dans la dignité doivent se retourner dans leurs tombes en raison des horreurs commises au nom du judaïsme: Gaza est un ghetto en train d'être bombardé"

Sarah AB de Harry's Place s'indigne:

La plupart des gens seraient d'accord pour dire que le parallèle implicite entre les Nazis et les Israéliens est antisémite. Sa référence aux victimes de l'Holocauste est également choquante de par sa vacuité morale: sa caractérisation vide de sens de leur mort, sa présomption insultante qu'elle peut dire comment ils - absolument tous - jugeraient un conflit complexe, ainsi que son instrumentalisation de leur extermination comme arme pour attaquer les Israéliens.

Face à tant de bassesse, il est important d'écouter ce que des intellectuels comme Elias et Rabinovitch ont à nous dire sur l'extermination des Juifs et l'antisémitisme:

Norbert Elias:

"Le chemin qui mène aux chambres à gaz en est un autre. Des femmes et des enfants, des hommes jeunes et vieux y furent poussés vers la mort, nus, par des êtres humains qui avaient brisé tout sentiment d'identité, de compassion. Et comme ces êtres que l'on poussait vers la mort, impuissants, avaient été rassemblés la plupart du temps de façon tout à fait arbitraire et ne se connaissaient pas entre eux, chacun d'entre eux, dans la foule des autres êtres humains, était dans une solitude totale.

Cet exemple extrême peut nous rappeler à quel point la signification des êtres humains pour d'autres humains est fondamentale et irremplaçable. En même temps, il montre ce que cela veut dire, pour des mourants, que de devoir éprouver ce sentiment - alors qu'ils sont encore en vie - qu'ils sont déjà exclus de la communauté des vivants par les vivants eux-mêmes."
Wladimir Rabinovitch:
"Non, jamais plus nous serons comme les autres. Nous ne pouvons oublier. Nous n'oublierons jamais. Nous avons été "la balayure du monde". Contre nous chacun avait licence. Et c'est cela, mes amis, qui nous sépare de vous dans la liberté retrouvée, comme nous avons été séparés de vous sous l'Occupation. Nous sommes, désormais, des SÉPARÉS. Et nous sommes aussi les martyrs, c'est-à-dire les témoins, les témoins de l'abjection humaine."

(*)  A propos de David Icke, Wikipédia nous apprend qu'il "est un joueur de football professionnel, journaliste sportif à la BBC et ancien membre du parti vert britannique. Il est connu depuis 1990 pour être devenu, selon ses propres dires, « enquêteur à plein temps sur ceux qui contrôlent vraiment le monde ». Il explique en particulier comment des reptiles humanoïdes domineraient secrètement le monde."

mardi 16 janvier 2018

Kafka réagit aux émeutes antijuives à Prague en 1920


Kafka exprime sa révolte suite aux émeutes antisémites qui se déroulèrent à Prague en 1920:

"L'autre jour, j'ai entendu quelqu'un traiter les Juifs de 'race galeuse'. N'est-il pas naturel de quitter un lieu où l'on est si détesté? (Le sionisme ou le sentiment national n'est pas nécessaire pour cela.) L'héroïsme de rester n'est cependant que l'héroïsme des cafards qui ne peuvent pas être exterminés, même dans la salle de bains."

Cité par Iris Bruce: Of Devils and Demons and Absent Talmudists: Franz Kafka’s Struggle with Philosophical Antisemitism in Hans Blüher’s 'Secessio Judaica'. Dans Alain Goldschläger & Clive Thomson (Hg.): Le Discours scientifique comme porteur de préjugés? / Scientific Discourse as Prejudice-Carrier. University of Western Ontario 1998, p.p. 181-200.

lundi 15 janvier 2018

Viktor Orbán: "Les Juifs peuvent se promener à Budapest en portant la kippa sans être importunés. Où est-ce encore possible ailleurs en Europe?"

Viktor Orbán, Premier ministre de Hongrie:
"En Hongrie, nous appliquons une politique de tolérance zéro en matière d’anti-sémitisme. L’an dernier, pour la première fois depuis des décennies, un Premier ministre israélien est venu en visite officielle en Hongrie. Les critiques à l’encontre du gouvernement hongrois sont totalement infondées. Les Juifs peuvent se promener pendant des heures à Budapest en portant la kippa sans être importunés. Où est-ce encore possible ailleurs en Europe?"
Le Soir

Netanyahu et Orban réfutent les critiques d'antisémitisme visant la Hongrie

samedi 13 janvier 2018

Israël, "ce petit pays de merde", selon l'ambassadeur de France à Londres (2001)

Le Président Trump aurait qualifié certains pays de "pays de merde", provoquant un tollé généralisé et suscitant des accusations de racisme (Le Soir titre aujourd'hui "Un raciste à la Maison Blanche"). Or en 2001, l'ambassadeur de France à Londres aurait confié à Conrad Black, dont l'épouse est juive, qu'Israel est un "petit pays de merde".  La "gaffe" a tout simplement fait rire et ricaner...  (Merci à R.R. qui a attiré notre attention sur cet article du Guardian.)

Libération rapportait l'affaire en 2001:
"«Une gaffe diplomatique met en émoi les salons conservateurs.» C'est du moins ce qu'affirme le quotidien The Times qui montre du doigt le gaffeur: Daniel Bernard, ambassadeur de France à Londres. Décrit comme «les yeux et les oreilles du président Chirac en Grande-Bretagne», Bernard aurait eu la mauvaise idée de se confier à son ami et hôte, lord Black of Crossharbour, lors d'une soirée qui réunissait le gratin médiatique et politique du Londres conservateur. Il lui aurait assuré que la crise internationale actuelle avait été déclenchée par Israël, «ce petit pays de merde». Mais voilà, lord Black est non seulement propriétaire du Daily Telegraph, mais son épouse, l'écrivain Barbara Amiel, tient une rubrique dans le journal. Sans révéler l'identité de Bernard, elle a parlé de «l'ambassadeur d'un grand pays de l'Union européenne». Les représentants de la communauté juive de Grande-Bretagne semblent avoir lu entre les lignes et se sont plaints officiellement des propos de l'ambassadeur. Bernard assure ne pas s'en souvenir et le Quai d'Orsay a qualifié l'attribution de cette phrase à l'ambassadeur de France d'insinuations malveillantes."

vendredi 12 janvier 2018

Frédéric Encel: Plus des deux tiers des citoyens américains approuvent la reconnaissance de Jérusalem comme capitale d'Israël

Frédéric Encel, docteur en géopolitique, maître de conférences à Sciences-Po Paris et à la Paris School of Business, a reçu le Grand Prix 2015 de la Société de Géographie:
"Côté américain, dire que Trump n'en fait qu'à sa tête et que la reconnaissance de Jérusalem comme capitale d'Israël était une promesse de campagne ne suffit pas; d'une part il a déjà trahi d'autres promesses (l'alliance avec la Russie notamment), d'autre part son tempérament impulsif et imprévisible répond quand même à une certaine rationalité. Trump sait parfaitement le poids grandissant des sympathisants des églises évangéliques - plus de 75 millions d'Américains, pour ne mentionner que les États-Unis - et la ferveur messianique et pro israélienne de nombre d'entre eux. Il a donc pu vouloir élargir et fidéliser cette part de l'électorat qui ne lui était pas toujours acquise. Lui-même ne s'est manifesté comme ami d'Israël que très récemment. Or la décision présidentielle a été approuvée par plus des deux tiers des citoyens américains, sachant que les juifs parmi eux ne constituent que 1,8% de la population... Par ailleurs, à l'extérieur, Trump a certes été critiqué par la plupart des chancelleries, mais au final assez mollement (y compris dans le monde arabe), et sans qu'un seul État ne fasse de menaces."
Source: Figaro Vox

jeudi 11 janvier 2018

Chantal Delsol: Le judéo-christianisme a structuré l'Occident

"La volonté des gouvernants et des médias est constante de tenter de mettre le judéo-christianisme et l'islam sur un pied d'égalité, afin de diluer dans un grand chaudron étiqueté «religion» les comportements parfois si archaïques et inacceptables de l'islam. Certains de nos gouvernants sont tentés d'éradiquer tout signe religieux d'où qu'il vienne, afin de ne pas faire preuve de «discrimination» envers l'islam - idée simplissime, et contre-productive dans sa pathétique sottise. (...)

La laïcité est à l'origine (sous forme de sécularisation), notre invention et notre produit celui des peuples grecs et judéo-chrétiens. (...) Aussi l'importance, et l'obligation, de respecter la laïcité, ne signifie pas du tout la même chose en France pour les judéo-chrétiens et les musulmans. (...)
Toute grande croyance établie sur le long terme laisse des mythes à ses bords, comme la vague de la mer laisse l'écume. En Occident, les mythes, histoires ni vraies ni fausses mais signifiantes et édifiantes, proviennent du judéo-christianisme, ce qui est normal puisque c'est cette religion qui nous a structurés.  S'il y a aujourd'hui un islam de France, puisque 10% des Français sont musulmans (selon les chiffres d'Hakim El Karoui), pour autant nous ne sommes pas habités par les croyances/mythes des razzias de Mahomet ni la vision des femmes de Mahomet. Nous sommes structurés par l'histoire d'Abraham et d'Isaac ou par l'histoire des saints chrétiens."
Source: Figaro Vox

mercredi 10 janvier 2018

Ten Ways That Israel Is Treated Differently

David Harrys @ Algemeiner:
(...) Yet here are ten ways that Israel is constantly treated differently from all other countries on earth. 
First, Israel is the only state whose capital city, Jerusalem — with which the Jewish people have been umbilically linked for more than 3,000 years — is not recognized by almost all other countries.

Imagine the absurdity of this. Foreign diplomats live in Tel Aviv, while conducting virtually all of their business in Jerusalem, where the prime minister’s office, the Knesset, the Supreme Court, and the Ministry of Foreign Affairs are located.

In fact, look at the listings of world cities, including places of birth in passports, and you’ll see something striking — Paris, France; Tokyo, Japan; Pretoria, South Africa; Lima, Peru; and Jerusalem, sans country — orphaned, if you will.

Second, Israel is the only UN member state whose very right to exist is under constant challenge. 
Notwithstanding the fact that Israel embodies an age-old connection with the Jewish people, as repeatedly cited in the most widely read book in the world, the Bible; that it was reborn based on the 1947 recommendation of the UN; and that it has been a member of the world body since 1949, there’s a relentless chorus denying Israel’s very political legitimacy.

No one would dare question the right of many other countries to exist, whose basis for statehood is infinitely more questionable than Israel’s — such as those countries that were created by brute force, occupation or distant mapmakers.

Just look around at how many nations fit those categories — including, by the way, quite a few Arab countries. Why, then, is it open hunting season only on Israel? Could it possibly have anything to do with the fact that it’s the only Jewish-majority country in the world?

Third, Israel is the only UN member state that’s been targeted for annihilation by another UN member state.

mardi 9 janvier 2018

Si l'Allemagne avait le même taux de croissance de sa population que Gaza (9 enfants par femme), elle compterait 550 millions d'habitants

Gunnar Heinsohn est directeur du Raphael-Lemkin-Institut de l'université de Brême (premier institut européen consacré à l'étude comparative des génocides). 
"Selon le calcul de Heinsohn, la violence est presque inévitable quand les 15 à 30 ans composent jusqu'à 30% de la population masculine - comme c'est le cas dans la quasi-totalité du monde musulman.  Il y a actuellement 67 pays connaissant un tel surplus de jeunes, et 60 d'entre eux sont la proie d'une forme de guerre civile ou de tuerie de masse.  La théorie d'Heinsohn ne s'applique pas à la jeunesse musulmane d'Europe, nécessairement, mais elle décrit beaucoup de mouvements à travers le monde avec lesquels certains musulmans européens sympathisent.

Heinsohn remarquait que si l'Allemagne, depuis les années 1960, avait eu le même taux de croissance de sa population que Gaza (9 enfants par femme), elle compterait maintenant 550 millions d'habitants, dont 80 millions de jeunes hommes âgés de 15 à 30 ans."
Source: Christopher Caldwell, Une révolution sous nos yeux, Comment l'Islam va transformer la France et l'Europe, Editions du Toucan, 2011, pp. 368-369.

Lire également @ Le Monde: Gaza, les raisons de la violence, par Gunnar Heinsohn

lundi 8 janvier 2018

New York Times: Les pays arabes, en privé, sont d'accord avec "l'occupation" israélienne

Les experts et responsables politiques en Europe sont au courant, pourtant ils ont pleinement joué la carte pro-arabe et  anti-israélienne et occulté cette réalité...

David D. Kirkpatrick @ The New York Times:

Traduction (Google):
"Pendant des décennies, de puissants Etats arabes comme l'Egypte et l'Arabie Saoudite ont publiquement critiqué le traitement réservé par Israël aux Palestiniens, tout en acquiesçant en privé à l'occupation par Israël de territoires que les Palestiniens revendiquent comme leur patrie." 
Original en anglais:
"For decades, powerful Arab states like Egypt and Saudi Arabia have publicly criticized Israel’s treatment of the Palestinians, while privately acquiescing to Israel’s continued occupation of territory the Palestinians claim as their homeland."


samedi 6 janvier 2018

Adrien Barrot: "L’antisémitisme est consubstantiellement crapuleux, prédateur, sadique et meurtrier"

Adrien Barrot, professeur de philosophie et écrivain:
"L’antisémitisme ne procède pas d’une simple et innocente erreur de jugement. C’est une construction qui répond à un besoin profond.

Si la haine des juifs invente leur nocivité, c’est bien parce qu’une telle invention permet de les transformer ouvertement en objets de toutes les prédations possibles. Il devient ainsi légitime, en premier lieu, de déposséder les juifs de leurs biens indûment acquis et d’exercer, de surcroît, sur leurs corps, la plus extrême violence: enlèvement, séquestration, rançonnement, sévices, meurtre.

Contre le mal incarné par le juif, tout est permis, dès le départ: la transgression de tous les interdits fondamentaux devient licite, pour ne pas dire prescrite. Les juifs sont élus par la haine pour que le sujet puisse satisfaire sans le moindre détour les pulsions les plus destructrices de la psyché.

Par projection, le sujet impute en réalité au juif cela même qu’il désire perpétrer et finit par s’autoriser sur lui la jouissance ordinairement interdite de l’emprise totale et de la destruction. La crapulerie n’est donc pas une composante secondaire de l’antisémitisme et moins encore lui est-elle extérieure, elle est indissociable de sa motivation la plus profonde ou, plus exactement, primaire: l’antisémitisme est consubstantiellement crapuleux, prédateur, sadique et meurtrier, c’est là une évidence documentée par une beaucoup trop longue histoire, y compris la plus récente, et dont on ne peut que se demander comment elle demeure à ce point inaperçue."
Lire l'intégralité de l'article @ Libération


jeudi 4 janvier 2018

Charles Maurras: "Cette providence de l’antisémitisme"



Charles Maurras (1868-1952), journaliste, essayiste et homme politique:
"Tout paraît impossible, ou affreusement difficile, sans cette providence de l’antisémitisme. Par elle, tout s’arrange, s’aplanit et se simplifie. Si l’on n’était antisémite par volonté patriotique, on le deviendrait par simple sentiment de l’opportunité."
L’action française (28 mars 1911)


Quatre-vingt ans après cet éloge de l'antisémitisme par Charles Maurras et 50 ans après la Shoah, Vladimir Jankélévitch (1903-1985), philosophe et musicologue, constatait:
"L'antisionisme est une incroyable aubaine, car il nous donne la permission - et même le droit, et même le devoir - d'être antisémite au nom de la démocratie! L'antisionisme est l'antisémitisme justifié, mis enfin à la portée de tous. Il est la permission d'être démocratiquement antisémite. Et si les juifs étaient eux-mêmes des nazis? Ce serait merveilleux."

mercredi 3 janvier 2018

V. Jankélévitch: "L'antisionisme est l'antisémitisme justifié, mis enfin à la portée de tous"


Vladimir Jankélévitch (1903-1985), philosophe et musicologue:
"L'antisionisme est une incroyable aubaine, car il nous donne la permission - et même le droit, et même le devoir - d'être antisémite au nom de la démocratie! L'antisionisme est l'antisémitisme justifié, mis enfin à la portée de tous. Il est la permission d'être démocratiquement antisémite. Et si les juifs étaient eux-mêmes des nazis ? Ce serait merveilleux." 
Vladimir Jankélévitch, cité par Léon Poliakov, dans Histoire de l’Antisémitisme 1945-1993, p. 405, Ed. du Seuil, 1994.

mardi 2 janvier 2018

Élisabeth Lévy, Sir Isaiah Berlin et Michel Houellebecq - leur rapport à Israël

Élisabeth Lévy, directrice de la rédaction du magazine Causeur:
"Quel est votre lien avec Israël?  
"Dans «Soumission» de Houellebecq, un personnage a cette phrase alors que sa jeune compagne fait son alyah pour échapper à l’islamisation de la France: «Pour moi, il n’y a pas d’Israël.» Eh bien pour moi il y en a un, c’est-à-dire un pays qui me délivrerait un passeport sur la simple présentation de l’acte de mariage de mes parents. Comprenez-moi: je n’ai nullement l’intention de faire mon alyah, mais posséder un refuge fantasmatique n’est pas rien. De plus, c’est le signe que dans un monde post-national et post-tout, ce pays conserve un lien particulier avec l’Histoire. Par ailleurs je préfère les récits de juifs victorieux, comme celui d’Israël, à ceux des juifs persécutés. L’identité juive n’est pas seulement faite de malheurs et de persécutions, et c’est bien sûr vrai dans la France d’aujourd’hui. Enfin, j’aime le foutoir idéologique et spirituel israélien…" (@ Actualité Juive)
Le rapport/lien d'Elisabeth Levy à Israël -"posséder un refuge fantasmatique n’est pas rien"- est à mettre en parallèle avec celui du philosophe Sir Isaiah Berlin (1909-1997) pour lequel l'existence d'Israël est pour les juifs "un prodigieux acte de restitution psychologique: le fait d'être décolonisé":
"Pensez-vous que la fondation de l'État d'Israël a résolu le problème juif?

"Pour les Juifs pris en tant qu'individus, non. Pas le problème personnel mais le problème politique, oui. Les Israéliens n'ont pas de problème existentiel. Il existe à coup sûr d'autres problèmes auxquels ils sont confrontés, et des problèmes sérieux, mais ils se sentent tout à fait bien dans leur peau. C'est cela que je veux dire. Ils ont payé le prix, mais le résultat semble en valoir la peine. Même les Juifs américains qui ont soutenu Israël se sentent moins étrangers aux Etats-Unis que dans les années trente.

"De la même manière que les Grecs ont la Grèce, les Allemands l'Allemagne, les Juifs ont une patrie en Palestine, à Jérusalem. Sur un plan psychologique, c'est une patrie de substitution. Les Juifs d'origine polonaise ne sentent pas leurs racines en Pologne. Si les Juifs ne possèdent pas de racines géographiques réelles, en imaginer d'autres les a rendus heureux, grâce à un prodigieux acte de restitution psychologique: le fait d'être décolonisé."

lundi 1 janvier 2018

Bonne Année 2018 - Happy New Year - Feliz Ano Novo


Jan & Dean - Surf City (1963)

Johnny Rivers - Memphis Tennessee
The Isley Brothers - Shout (1959)

Chantilly Lace - Big Bopper (1958)


Danny and The Juniors - At the Hop


Oh boy, Buddy Holly

The Easy Beats - Friday on my mind


Ronnie & The Daytonas - 'Little GTO'


Pop Corn - Hot Butter